Le narrateur du Ravissement de Britney Spears traversait Los Angeles à pied ou en transports en commun, à la poursuite d’une ex-star roulant en 4×4.
Le héros de Ormuz, Wax, a l’intention de traverser le détroit à la nage. Certes, la distance n’est pas énorme – une quarantaine de kilomètres, mais les contraintes sont nombreuses, les obstacles plus encore.
Le narrateur de ce roman (le terme générique ne figure pas en couverture) est chargé de tenir la chronique de cette épreuve, de visiter les lieux, et d’établir les contacts nécessaires. Il faut donc discuter avec les Iraniens, leurs voisins arabes de l’autre côté du détroit, etc. Le plus difficile reste de circuler dans ce bras de mer. Environ trente pour cent de la production de gaz et de pétrole y transite, les navires de guerre, américains et autres, y stationnent en nombre, les militaires sont nerveux.
Les Iraniens mènent une guerre « asymétrique » et lancent des hors-bords chargés de pasdarans ou de gardiens de la révolution dans les eaux du détroit, eaux que de nombreuses épaves ou navires atteints par des missiles remplissent. Quant à cette eau qui devrait être d’un bleu azur, elle est remplie d’hydrocarbure et Wax ne peut franchir le rivage sans se coller les pieds dans les galets noirs et gluants.