Le sujet s’y prête, en raison évidemment de la commémoration du centenaire, mais aussi de l’abondance de la production, car, ainsi que l’écrit Antoine Compagnon dans sa préface : « Aucun événement historique, ni règne, ni conflit, ni révolution, n’a déchaîné autant de littérature que la Première Guerre mondiale. »
Et l’auteur de l’anthologie ajoute, quitte à risquer le blasphème : « Grande, elle l’est rien que par les tonnes de papier qui furent noircies durant ses quatre années et plus … »
Cet enrichissement inattendu de notre patrimoine littéraire aurait presque pour conséquence de faire oublier l’étendue du carnage, ce qu’un seul chiffre, donné en début, suffit à rappeler : « 27 000 soldats français [tués] pour la seule journée du 22 août [1914]. »