Depuis Abouna (2002), son premier long-métrage de fiction inscrit au programme de « Collège au cinéma », Mahamat-Saleh Haroun, metteur en scène tchadien installé en France depuis 1982, développe une réflexion féconde autour de la double question de l’enfance sacrifiée et de la défaillance des pères.
Son nouvel opus, Une saison en France, ne fait pas exception. Le sujet est au cœur de son dispositif, cette fois placé en France, à Paris. Où Abbas, professeur de français, et ses deux enfants ont échoué après avoir fui la guerre civile qui fait rage en Centrafrique.
Dans l’attente du droit d’asile, la vie s’organise. Cahin-caha. Les enfants sont scolarisés, et Abbas travaille sur un marché où il a rencontré Carole, une fleuriste, qui l’aime et le soutient dans ses démarches administratives.